Connaitre le fonctionnement de la respiration est utile pour améliorer la façon dont chacun respire. Quelque chose que l’on pratique au quotidien sans même y penser. A tort
Nous respirons pour l’oxygène présent dans l’air. Pas moins de 700 à 1 000 litres d’oxygène en moyenne sur 24h
L’oxygène est essentiel à la vie. Les cellules de l’organisme ont besoin d’énergie pour fonctionner. Notre corps combine l’air que l’on respire et l’oxygène avec les aliments pour produire de l’énergie au niveau cellulaire. Le dioxyde de carbone est le produit de cette réaction chimique
1) les capacités respiratoires
Le besoin en oxygène peut être multiplié par 7 en cas d’effort physique. En moyenne, les poumons ne pèsent qu’entre 300 et 400 gr. Ils sont légers car composés essentiellement d’air et de sang.
Les poumons sont constitués d’une multitude d’alvéoles regroupés par grappe à l’extrémité des bronchioles
- À l’inspiration, le diaphragme se contracte, les poumons descendent la pression pulmonaire diminue et l’air s’engouffre dans les poumons pour venir gonfler les alvéoles pulmonaires
- À l’expiration le diaphragme se relâche, l’air chargé de dioxyde de carbone est expulsé par le même principe
En moyenne la capacité pulmonaire est de 6 litres d’air en moyenne. À chaque cycle respiratoire, on brasse environ 1/2 litre d’air. Même par des expirations profondes, on ne parvient à expulser que la moitié de notre capacité respiratoire, soit environ 3 litres d’air.
2) le processus d’assimilation de l’oxygène
Les alvéoles, au bout des bronchioles, sont en contact avec des petits vaisseaux sanguins, les capillaires.
Lorsque l’on inspire, les alvéoles font le plein d’oxygène, car il y plus d’oxygène dans les alvéoles que dans le sang. Par un système de pression, l’oxygène passe dans le sang et se fixe sur l’hémoglobine
Les battements du coeur distribuent l’oxygène aux cellules qui en échange vont produire du dioxyde de carbone. Dont l’hémoglobine va se débarrasser à son retour au poumon.
Maintenant, c’est autour du sang d’être plus chargé en dioxyde et ce dernier peut passer dans les alvéoles avant d’être rejeté par l’air que nous expirons.
3) L’ennemi des poumons
La fumée du tabac détruit les alvéoles pulmonaires entrainant une diminution des capacités pulmonaires. Le pire ennemi après cinquante ans reste le tabac. Car la fumée du tabac contient du monoxyde de carbone.
Ce gaz se fixe sur l’hémoglobine et empêche l’oxygène d’être apporté aux cellules de l’organisme. Cela réduit les performances physiques et demande plus d’efforts du cœur pour oxygéner l’organisme.
La fumée de cigarette, outre la présence de monoxyde de carbone, à le pouvoir également de paralyser les cils chargés d’évacuer le mucus. Ainsi, le fumeur est obligé de tousser pour évacuer le mucus. Cela fatigue également le cœur.
Les goudrons présents dans les fumées de cigarette s’accumulent le long des parois respiratoires. A la longue, les substances chimiques présentes dans le goudron pénètrent jusque dans le noyau des cellules du poumon.
Ces substances chimiques ont le pouvoir d’altérer la production de nouvelles cellules. Ce qui entraine notamment l’apparition des cancers. Résultat: le tabac est la première cause de trouble respiratoire.
Pourquoi n’a-t-on pas tous les mêmes capacités? Pourquoi est-on essoufflé?
On respire pour faire le plein d’oxygène. Mais aussi pour se débarrasser du dioxyde de carbone.
L’accélération de la respiration est un réflexe qui se déclenche lorsque nous ne parvenons plus à évacuer le trop-plein de dioxyde de carbone.
Grâce à des récepteurs placés dans la carotide le système nerveux autonome enregistre une élévation du taux de dioxyde de carbone et accélère le processus de la respiration pour l’évacuer.
4) Comment accroitre ses capacités physique après 50 ans?
L’entrainement, les exercices physiques ne font pas grandir les poumons. Car la croissance des poumons s’arrête à 22 ans. Par contre, il renforce le cœur dans sa capacité à propulser le sang. Et améliore la façon dont les muscles exploitent l’oxygène présent dans le sang.
C’est pourquoi l’endurance peut s’améliorer à tout âge. Nota: Le point de côté est comme une crampe du diaphragme. Il faut se pencher en avant pour étirer au maximum le diaphragme.
5) Le problème de la pollution
L’air que nous inspirons contient des polluants et des poussières. Heureusement, le nez est équipé de petits poils qui filtrent l’air que nous respirons.
Voilà donc pourquoi, il faut respirer par le nez. La respiration par la bouche, sans filtre, est responsable d’un dérèglement dans l’organisme. Notamment avec une élévation du niveau de stress
L’éternuement et la toux sont aussi des systèmes pour évacuer des substances qui seraient passées à travers le premier filtre. Enfin, la trachée est tapissée d’un mucus qui est chargé de lutter contre les bactéries et les virus.
Le système immunitaire est primordial pour repousser les agressions bactériennes. Tellement important aujourd’hui en ces temps de coronavirus.
6) Etre asthmatique à cinquante ans
Plusieurs facteurs déclenchent des crises d’asthme: des facteurs internes comme les émotions et le stress, mais aussi externes: le temps, la température de l’air, des allergènes…
Mais qu’est-ce que l’asthme. Cette maladie qui s’attaque aux bronches. Plusieurs facteurs viennent réduire le débit de l’air des bronches.
Comment savoir si je deviens asthmatique?
Chez un asthmatique les muscles entourant les bronches sont en permanence contractées. Une personne asthmatique sécrète aussi davantage de mucus dans les bronches ce qui réduit le conduit.
Enfin avec l’asthme l’intérieur des conduits est enflammé, ce qui diminue encore le volume d’air. L’asthme est donc une maladie obstructive des conduits en raison de plusieurs facteurs.
Selon des dispositions génétiques, des personnes sont plus susceptibles de développer des causes d’asthme.
Cette prédisposition sera ensuite activée par des facteurs environnementaux, comme la pollution, mais aussi aggravée par le stress.
En conclusion:
La respiration accompagne l’homme de son premier à son dernier souffle. Avec plus de 20 000 respirations par jour tout au long de sa vie. La respiration cache des secrets et des pouvoirs que nous avons oubliés.
Nous ne prêtons que très peu d’attention à la respiration à tort. Le développement de la respiration par la bouche pourrait bien être la conséquence de très graves maladies dans le futur.
Respirer est naturel, mais bien respirer doit s’apprendre et se perfectionner. D’ailleurs même Molière le savait: Il n’y a qu’à relire le malade imaginaire
Scène 10, acte 3 « TOINETTE » Ce sont tous des ignorants. C’est du poumon que vous êtes malade…. »
En savoir plus: La connaissance de notre corps humain est essentielle pour améliorer sa santé et pour bien vieillir après cinquante ans. L’auteur, Roger C Depetris, partage ici toutes ces connaissances et expériences pour rester en forme et en bonne santé après cinquante ans.